L’industrie de la pêche: du poison en échange de poisson

Journaliste: Sabine Cuesta

Rédactrice: Ashley Mok

Les sushis, le saumon fumé et les sandwichs au thon ont tous un prix—et ce n’est pas l’argent dont je parle. Ce sont la destruction des écosystèmes marins, l’appauvrissement de la vie marine et de fortes émissions de carbone. L’industrie de la pêche utilise de nombreuses pratiques destructrices, comme le chalutage, où un filet est traîné sur le fond de l’océan. Cela cause trois tragédies. 

Tout d’abord, le filet attrape toutes les créatures qui se trouvent sur son chemin. Tous les animaux indésirables—des milliers de tortues, de dauphins, de requins et d’oiseaux de mer—sont capturés et rejetés dans l’océan, soit morts, soit blessés et laissés à mourir. 

La deuxième tragédie est que le chalutage détruit des écosystèmes entiers. Juste en Nouvelle-Zélande, le chalutage détruit environ 3 000 tonnes de coraux par an. Tous les organismes qui dépendent des forêts coralliennes sont donc déplacées ou meurent, ce qui mène à une perte de biodiversité.

La dernière tragédie est que les chalutiers produisent collectivement environ une gigatonne de dioxyde de carbone chaque année. C’est à peu près la même quantité de dioxyde de carbone produite annuellement par l’industrie aéronautique. Donc, l’industrie de la pêche contribue directement au réchauffement climatique.

Vous pensez peut-être que si la pêche industrielle est si nuisible, la pisciculture est sûrement une bonne alternative parce qu’elle est plus soutenable. Mais elle présente de nombreux problèmes aussi, comme la pollution et l’introduction d’espèces invasives. Vous pouvez en savoir plus ici.

Alors, s’il ne faut pas manger de poisson pêché ni de poisson d’élevage, que reste-t-il? La meilleure chose à faire est de descendre dans la chaîne alimentaire. On peut manger des poissons herbivores, comme le tilapia, qui peut être élevé dans le système de pisciculture le plus respectueux de l’environnement.

Une autre solution consiste à manger des bivalves d’élevage, comme les moules, les huîtres et les palourdes. Ces animaux sont des filtreurs, ce qui signifie qu’en mangeant, ils nettoient leur environnement. 

Finalement, on peut regarder encore plus bas dans la chaîne alimentaire : les plantes aquatiques. L’aquaculture des algues et du varech constitue non seulement un bon substitut au poisson, mais elle contribue également à la lutte contre le changement climatique. Le varech absorbe environ cinq fois plus de carbone que la plupart des plantes terrestres. 

En résumé, si vous voulez aider à combattre l’empoisonnement de la terre, remplacez les fruits de mer sauvages par des poissons herbivores d’élevage, des bivalves d’élevage et des plantes aquatiques. Ensemble, nous pourrons ainsi réduire la demande de poissons sauvages, ce qui va encourager les chalutiers et les pêcheurs à chercher des sources de revenus plus lucratives et soutenables.

Mots de vocabulaire:

l’apprauvrissement – depletion

le chalutage – trawling

un filet – net

les chalutiers – trawler boats

l’industrie aéronautique – aviation industry

nuisible – harmful

la pisciculture – fish farming

d’élevage – farmed 

la chaîne alimentaire – food chain

les moules – mussels

les huîtres – oysters

les palourdes – clams

les algues – seaweed

le varech – kelp

la lutte – fight

Sources:

https://www.theguardian.com/environment/2021/mar/17/trawling-for-fish-releases-as-much-carbon-as-air-travel-report-finds-climate-crisis

https://wellnessmama.com/105599/fish-farming/ 

Photo by Piotr Arnoldes from Pexels: https://www.pexels.com/photo/pile-of-raw-sphyraena-fish-in-bazaar-6313500/

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