Actualité, Voyage

La fureur contre l’unilinguisme du nouveau PDG d’Air Canada

Journaliste: Julian Wang Redacteur: Raymond Ha

Le 3 novembre, après avoir prononcé un discours en anglais à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le PDG (président-directeur général) d’Air Canada a dit qu’il a des difficultés en parlant français lors d’une entrevue. De plus, il a dit qu’il était « capable de vivre à Montréal sans parler français » et qu’il « pense que c’était une preuve de la ville de Montréal ». Ses commentaires ont allumé un tas de reproches contre lui ainsi que des nouvelles conversations sur l’importance du bilinguisme au Canada.

Air Canada est la plus grande compagnie aérienne canadienne et son quartier général se trouve à Montréal. Elle est privée depuis 1988, mais elle doit quand même obéir à la Loi sur les langues officielles. Son PDG actuel, Michael Rousseau, a vécu à Montréal pendant 14 ans sans parler français. Ses commentaires lors de l’entrevue ont suscité des critiques acerbes provenant des personnages nationaux et québécois.

La vice-première ministre, Chrystia Freeland, a envoyé une lettre ouverte au conseil d’administration du transport où elle a écrit que « l’amélioration notable de la capacité de M. Rousseau à communiquer en français devrait être ajoutée à ses principaux objectifs de rendement établis par le conseil et être un facteur déterminant dans l’évaluation de son rendement annuel par le conseil ».

Cette situation a lieu lorsque le gouvernement québécois tente d’adopter le projet de loi 96, un projet de loi plutôt controversé qui essaie de sauvegarder la francophonie dans la province. Le ministre de la Justice québécois, Simon Jolin-Barrette, qui fait partie du gouvernement CAQ, a dit sur Twitter que « le grand patron d’Air Canada exprime tout ce que nous avons rejeté il y a des décennies: le mépris pour notre langue et notre culture chez nous au Québec. Ces propos sont indignes des fonctions qu’il occupe.» Même le chef du Parti conservateur, Erin O’Toole, a dit qu’il était « déçu par le discours » du PDG.

Cependant, il y a des personnes qui pensent que le bilinguisme n’est pas essentiel pour le rôle du PDG. Selon eux, les exigences du bilinguisme limitent les positions élevées à un petit groupe d’élite bilingue. Pourtant, après beaucoup de critiques et environ 1000 plaintes reçues par le Commissariat aux langues officielles, Rousseau s’est excusé et a promis d’embaucher un tuteur en français afin d’améliorer ses compétences en français.

Les mots de vocabulaire:

prononcer un discours (vb.) – to give a speech

président-directeur général (n.m.) – chief executive officer

reproches (n.m.) – criticisms

compagnie aérienne (n.f.) – airline

quartier général (n.m.) – quartier général

actuel (adj.) – current

susciter (vb.) – create, generate, bring about

critiques acerbes (n.f.) – harsh criticism

provenir (vb.) – to originate

amélioration (n.f.) – improvement

rendement (n.m.) – performance

tenter (vb.) – to try, to attempt

projet de loi (n.m.) – bill, draft legislation

mépris (n.m.) – contempt, disregard, disdain, scorn

indignes de qqch. (vb.) – unworthy of sth., beneath sth.

exigence (n.f.) – requirement

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