Journaliste: Kyla Cuesta
Redactrice: Marina Wasef
Avec le début du printemps, l’un des sports d’hiver préférés des Canadiens, le ski, manque déjà à beaucoup d’entre nous. Malheureusement, le ski risque de nous manquer encore plus à l’avenir en raison des effets négatifs du changement climatique sur ce sport. Nous observons depuis longtemps les effets du réchauffement de la planète; cette année, de nombreuses régions du Canada ont eu des hivers plus doux que les années précédentes. Avec une période plus courte avant la fonte des neiges, il est probable que de nombreuses stations de ski connaîtront des saisons plus courtes. Selon certaines études, les saisons de ski en Ontario et au Québec seront raccourcies de 13 % à 22 % d’ici à 2050. Par conséquent, les skieurs seront davantage privés de leur sport et l’industrie aura moins de succès économique.
Face à ce problème, de nombreuses stations de ski adaptent leur modèle économique pour compenser les changements de durée de la saison. Certaines stations ont introduit des activités toutes saisons en créant des terrains de golf, des centres de conférence, et des parcs aquatiques. En outre, les petites villes dont les revenus dépendent du tourisme de ski envisagent de nouvelles options touristiques dans le cadre de leurs futures stratégies de développement économique.
Cependant, de nombreuses stations s’adaptent aussi en dépendant davantage de la production artificielle de neige. Cela pose un problème parce que la consommation d’eau et d’énergie contribue aux émissions de gaz à effet de serre. Aux États-Unis, certaines stations de ski californiennes utilisent les eaux souterraines pour produire de la neige, tandis que d’autres stations au Colorado produisent la neige en utilisant de l’électricité produite à partir de charbon. Cela crée une boucle de rétroaction négative, où la production de la neige contribue à l’aggravation du changement climatique, ce qui entraîne des hivers plus courts et oblige les stations à dépendre de la production de la neige.
Mais il existe peut-être d’autres moyens de rendre la production de la neige plus durable. Par exemple, une station de ski de Salzbourg recueille les eaux de fonte de l’année précédente et les utilise pour fabriquer la neige pour la nouvelle saison. Des machines transmettent des données sur la hauteur de neige sur le terrain afin de déterminer la quantité de neige encore nécessaire. La station de ski sait où la neige est nécessaire ou suffisante sur le terrain. Ainsi, la production de la neige est plus efficace et l’eau et l’énergie sont utilisées avec plus de précaution. Peut-être que les stations canadiennes pourraient s’inspirer de solutions similaires.
En fin de compte, l’adaptation doit s’attaquer à la racine du problème du changement climatique, ce qui nécessite un effort plus global. Tandis que les stations trouvent des moyens de maximiser leur propre efficacité, nous devons continuer à prendre des mesures en faveur de sources d’énergie durables afin de réduire notre empreinte carbone et de maintenir les sports d’hiver au cœur de notre pays.
Vocabulaire:
Envisager (vtr)- consider
Émission de gaz à effet de serre (nf) – greenhouse gas emission
Les eaux souterraines (nfpl) – groundwater
Boucle de rétroaction négative (nf)- negative feedback loop
Source d’image:
https://grist.org/living/in-the-ski-business-there-are-no-climate-deniers/
Les sources:
https://greenmountain.snow-space.com/en/sustainable-snow-production/